mardi 7 mai 2013

A mes actes manqués

  Il y a un magasin de prêt à porter pas très loin de la ville où j'habite. La vendeuse y est magnifique. Elle est grande, toute en rondeur, avec de beaux cheveux roux ondulés, des yeux de chats et un style qui déchire. Chaque fois qu'elle m'encaisse j'ai envie de lui dire que je la trouve magnifique. Mais non, rien n'y fait. 
  
Je n'ai jamais su aller vers les gens. Quelques fois je vois quelqu'un pleurer, et je reste planté devant cette personne sans oser m'en approcher, me giflant intérieurement. 

  Il y a tout plein d'articles de blog que j'ai surkiffé. Je n'en ai commenté que très peu. Pourquoi ? Vas savoir. Oh ça j'en écrit des brouettes de commentaires. Mais j'efface toujours tout ce que j'écris. Comme si j'étais définitivement trop naze pour avoir le droit de poster sur un blog. Même chose sur les forums. 
 
 Assez souvent je me fait engueuler par un pote, parce que je reste tout le temps toute seule. Il me traîne donc avec sa bande que je kifouille bien. Et je n'ose pas dire le quart de ce qui me passe par la tête. Non pas que ce soit spécialement stupide, hein. Mais je me prend une vague d'angoisse en pleine poire dès que je m'apprête à ouvrir mon bec. La plupart du temps, les seules choses que je me laisse dire sont un ramassis de sarcasmes. Le sarcasme est le (faux!) ami de l'inhibé.

 Quand j'étais à l'école, j'avais tout le temps des trucs qui me venaient à l'esprit pendant les cours. Des trucs que j'aurais aimé partager avec ma classe. J'avais souvent la réponse au questions, assez rapidement. J'avais envie d'aller au tableau, d'expliquer le cours aux autres. Mais rien n'y faisait, malgré le fourmillements d'idées dans mon cerveau je restais immobile et silencieuse. Lorsque dans un élan de courage je levais la main, j'avais des palpitations, des sueurs froides, et je finissais par dire un truc tout bête. Alors que j'avais tout une argumentation derrière la tête. 

 J'adorerais réussir à être au maximum de mes compétences sociales, à dire ce que je pense au moment où je le pense. Sans tremblements, sans maux de coeurs. 







 

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